Avec la course effrénée des nouvelles technologies qui nous rendent la vie plus simple, de nombreux métiers sont menacés. Parmi les activités en passe de disparaître, il y a en première ligne le métier de chauffeur. Avec l’arrivée des voitures autonomes de plus en plus performantes, le métier de conducteur risque de devenir plus qu’un lointain souvenir très bientôt.
Mais ce nouveau mode de déplacement est-il sans risque ? Et surtout, la sécurité des véhicules autonomes est-elle infaillible ? Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre tout de suite.
La voiture autonome : ce qu’il faut savoir
Ce qu’il faut savoir avant tout à propos de la voiture autonome c’est qu’à l’extérieur, mis à part les modèles futuristes, elle n’a rien de différent par rapport à une voiture ordinaire. C’est pareil pour la motorisation. Même si la plupart des véhicules autonomes fonctionnent à l’électricité, il existe bien des modèles qui utilisent du carburant.
La différence se trouve dans les commandes. Si l’intervention d’un humain est nécessaire sur un véhicule ordinaire, un modèle autonome peut parfaitement fonctionner sans. Il suffit d’indiquer la destination, de prendre place et le véhicule fera le reste à votre place.
Pour fonctionner dans une totale indépendance, un (ou plusieurs) ordinateur joue le rôle de chef d’orchestre. C’est cette pièce maîtresse qui recueille toutes les informations nécessaires (direction à prendre, position, vitesse, obstacle, etc.) pour ensuite les envoyer vers les commandes. Ainsi, la voiture est capable de freiner devant un obstacle, de prendre des virages très confortablement, de changer de voie dans un naturel déconcertant et même d’activer les clignotants.
Plusieurs dispositifs sont présents pour recueillir les données (caméra, radars, lidars, GPS, etc.). Ce sont les yeux et les oreilles de la voiture. Selon les constructeurs, la défaillance de l’un de ces dispositifs et capteurs ne devrait pas poser problème temps que les autres restent fonctionnels.
Le risque concerne l’ordinateur de bord. Cet ordinateur est-il vraiment fiable ? Peut-on faire confiance à une machine ? Comment cette dernière peut-elle traiter des milliers d’informations à temps réel ?
Les risques liés aux voitures autonomes
Le principal risque lié aux voitures autonomes est le dysfonctionnement de l’ordinateur central. Vous savez sans doute qu’un appareil électronique peut, à tout moment, être défaillant. Ça arrive à tout le monde d’avoir un smartphone qui s’éteint tout seul ou qui ne répond plus à son utilisateur. Et si jamais cela se produit dans un véhicule autonome qui roule à 180 km/h, les conséquences pourraient être dramatiques.
Et ce n’est pas qu’une supposition. Un accident s’est déjà produit en Arizona avec un véhicule expérimental du géant du VTC, Uber. La raison reste inexpliquée, mais ce qui est sûr c’est que la voiture autonome d’Uber n’a pas détecté une piétonne qui traversait. Suite à cet accident malheureusement, la piétonne est décédée et Uber a décidé de stopper son expérimentation des véhicules autonomes.
En plus de ça, il y a aussi le risque de piratage qui est le principal blocage de la démocratisation des voitures autonomes. Vu que ces véhicules sont entièrement informatisés, on ne peut jamais exclure ce risque. Il suffit qu’une personne malintentionnée prenne la commande à distance et votre vie sera entre les mains d’un inconnu. C’est loin d’être rassurant. Dans tous les cas, même si des failles ont été détectées et que des essais d’un piratage ont déjà été réalisés, cet incident ne s’est jamais produit dans des conditions réelles (dans une voiture en marche).
Conclusion : Une conception prometteuse avec des failles à résoudre
La voiture autonome est une bonne idée. C’est même une excellente idée et les avantages sont nombreux. Entre gain de temps, réduction des risques d’accident, réduction des infractions routières et autre, on peut facilement se laisser tenter.
On n’est pas pour autant rassuré. Pour l’instant, on a du mal à faire totalement confiance à l’informatique. Toutefois, les constructeurs travaillent encore pour supprimer toutes les failles de sécurité sur leurs prototypes. On espère donc que dans un avenir proche, on pourrait continuer de dormir sur les deux oreilles pour aller au travail.